Ecrivains reporters en herbe 5

Par Pierre Clot : ​ ​Temps des lieux originels habités des existences qui les hantent. Temps progressif de l'abandon où la nature reprend ses droits.  Temps des réappropriations croisées, artistiques ou non, graffs, objets rapportés... Temps quotidien du cycle du jour qui se joue de la lumière. Temps des promeneurs qui choisissent leurs propres cheminements. Ces photos sont le reflet d'une errance personnelle sur une des friches industrielles du Tarn. ​ ​ Réactions classes présentes lors du festival : ​ ​ Classe de CM2 de Labastide de Rouairoux ​ Les grapheurs ont investi cette usine abandonnée pour exprimer leur art au milieu des murs. Beaucoup de taggeurs reprennent des murs déjà utilisés auparavant : les tags se superposent, évoluent, disparaissent avec le temps. Le photographe permet de garder en mémoire cet art mais il ne se contente pas de photographier, il apporte sa touche personnelle avec une prise de vue originale ​ Mathéo , Dylan ...

Par Marie-Hélène Roger : ​ ​"Je crée un univers de toile et de papier où faune et personnages évoluent au milieu d’un réalisme imaginaire. Douce sensation d’une traversée sans écume où sourire et émotion apportent un silence à la parole. Ma démarche est une ode au vivant, un regard lyrique animé de sérénité, mais aussi un retour vers l’enfance qui parfois fait du bien au pays des rigides." ​ ​Interview de Marie-Hélène Réactions de la classe de CM2 de Labastide de Rouairoux présente lors du festival : ​ ​Ce sont des sculptures représentant des personnages qui ressemblent à des chats, des rats, des loups nommés les « Charaloup ». Ce sont des animaux fantastiques qui ont des postures humaines (ils font de la moto). L’artiste donne l’impression de mouvement grâce à la position des oreilles (sculptées en arrière). Il y avait des sculptures humanoïdes, dont on ne connaissait pas le sexe, elles avaient un regard fixé sur l’horizon avec leurs gro...

Règle  du  jeu  et  contrainte :  créer  des  volumes  et  espaces éphémères  uniquement  à  partir  d’éléments  de  rebuts de l’industrie  textile,  hommage  à  l’activité  qui  a  fait  vivre  la vallée : fils,  chutes  de  tissus,  cartons  d‘emballage,  cônes  de plastique, rouleaux de carton, créativité et bouts de ficelle. ​ Rencontre avec Gérard Bastide sur son installation : ​ Interview : ​ ​ ​ ​  ​ Réactions des classes présentes lors du festival : ​ Classe de CM2 de Labastide de Rouairoux ​ : ​ Gérard Bastide a créé cette installation à partir de cônes utilisés dans les usines textiles. Il a dissimulé derrière un rideau de cônes verts, rouges, marron et noirs des citations d’artistes qui lu...

Par Laura Lafon :​ ​ ​La famille, une histoire difficile mais belle : ​ On n’utilisait pas d’épluche-légumes. On préférait peler les patates avec un couteau sur le journal de la veille. J’ai découvert ça en quittant la maison pour me mettre en colocation. Quelques jours après mon emménagement, je suis partie une journée à la mer avec celle qui deviendrait rapidement mon amie. Dans la voiture, on est tombé sur France-Culture ; ça parlait de René Char, je me souviens avoir imité le présentateur. Je n’avais évidemment jamais entendu parler de lui et à la maison c’était une culture qui ne nous appartenait pas. On tombait dessus, on écoutait deux-trois phrases, on rigolait avant de zapper. Fanny, elle, laissait l’émission. Ce  projet  est  l’aboutissement  en  images  d’un  questionnement qui  préoccupait  déjà  l’enfant,  qui  forge  sûrement l’adulte. Le sentiment de trahir son milieu d’origine, et l’ang...